Misère… et de l’importance de bien connaître ses droits…
Non classé | 2 juin
Soyons clair tout de suite : le fonctionnaire, ou l’agent de l’assurance-chômage n’est pas notre ennemi. Ni celui du travailleur. Bien au contraire. Nous avons de très bons rapports avec l’écrasante majorité d’entre eux. Nous avons pris leur défense, entre autre, lors d’attaques les visant et venant de la part de politiciens qui les blâmaient pour appliquer leur propre loi qu’ils ont voté à deux mains!
Ceci dit, dans tous groupes humains, il y a des incompétents et des ordures. Incluant le monde communautaire! Le monde des agents de chômage n’échappe pas à cette règle. Tout cela pour en venir aux agents travaillant au centre des appels, anciennement appelé Info-centre. Là, on a un sérieux problème. Tous ne sont pas incompétents, loin de là. Mais le nombre de gens que nous rencontrons ou qui communiquent avec nous pour nous raconter ce qu’ils se sont fait dire par des agents du centre d’appel laisse pantois. Et en colère. Dernier exemple en date : le monsieur perd son emploi pour, selon son employeur, son incompétence a effectué les nouvelles tâches auxquelles il a été affecté. Ce qui s’appelle en langage chômage un congédiement pour incompétence. Ce qui fait que ce monsieur, s’il remplit les autres conditions d’admissibilité (ex. le nombre d’heures travaillées) n’aura aucun problème à toucher des prestations. Le congédiement pour incompétence n’est pas un facteur d’exclusion ni de litige. Point à la ligne. Voulant s’assurer qu’il pourra toucher des prestations, il communique avec le centre des appels pour connaître l’état du droit concernant sa perte d’emploi. Et bien à deux reprises, avec deux agents différents, on lui dira qu’il n’aura pas droit aux prestations. Encore plus fort, un congédiement, peu importe la raison, signifie un refus de prestations ! C’est du délire et de l’incompétence crasse. C’est l’ignorance de l’ABC de la loi. Suite à ces « informations », le type, découragé, ne comptait pas déposer de demande de chômage. C’est un parent qui lui a conseillé de nous contacter. Il est venu assister à l’une de nos séances d’informations et là les bras lui sont tombés, comme on dit. Il fallait voir son visage. Surprenant, non ?
Tiens, un autre exemple. Cette dame qui est admissible à des prestations chômage maladies. Là encore, deux fois elle demande à des agents si elle peut toucher ses prestations maladies et prendre soin de son mari qui est encore plus malade qu’elle. Cancer. On lui dit « pas de problème ». Mais oui, il y a un problème. Pour résumer brièvement (sinon, on en a pour huit pages), cette dame n’est pas admissible aux prestations maladies si elle consacre son temps à une autre activité que celle de prendre soin d’elle. Prenant soin de son mari atteint d’un cancer, on va lui appliquer ce que l’on appelle le « autrement disponible ». Autrement dit, pas de chômage. Là aussi, c’est l’ABC de tout intervenant sérieux en matière d’assurance-chômage. Donc la dame touche ses prestations, rassurée par nos deux experts en nullité. Et bien quelqu’un qui connaît la loi au ministère s’est réveillé après que la dame ait touché ses prestations. Facture : pas loin de 7000 dollars.
Il est plus que temps pour le ministère d’agir. Ce n’est pas plus d’enquêteurs qu’il nous faut, ce sont des agents de première ligne compétant.