Pousse, mais poussettes égales

Interventions médiatiques | 6 mars

Lancement de la campagne Pousse, mais poussettes égales

Montréal, le 6 mars 2024 – Le Mouvement Action-Chômage (MAC) de Montréal dévoile aujourd’hui sa campagne Pousse, mais poussettes égales, qui lance le bal à une série d’actions de mobilisation qui seront mises en œuvre dans les prochains mois. La campagne vise à mettre la pression sur le gouvernement pour qu’il modifie la Loi sur l’assurance-emploi, afin que toutes les travailleuses aient droit à une protection en cas de chômage, indépendamment de toute absence sur le marché du travail liée à la grossesse, à la maternité ou aux responsabilités familiales.

Le lancement de la campagne se fait un mois après avoir déposé en cour d’appel fédéral une demande de contrôle judiciaire afin que soient déclarées inconstitutionnelles certaines dispositions à la Loi sur l’assurance-emploi. « Les femmes qui perdent leur emploi durant leur congé de maternité ou peu de temps après leur retour au travail ne sont pas protégées par l’assurance-emploi. C’est un cas classique de discrimination systémique, explique Jérémie Dhavernas, responsable des services juridiques du MAC de Montréal. La division générale du Tribunal de la sécurité sociale a clairement statué en 2022 que la Loi discrimine les femmes. C’est un non-sens que de devoir aller débattre de cette question en cours d’appel ».

De retour au travail après un congé de maternité, Vanessa Grillot a perdu son emploi et s’est vu refuser les prestations régulières d’assurance-emploi. « J’avais travaillé 614 des 700 heures requises pour y avoir droit avant de partir en congé de maternité. Et j’étais en emploi durant ces mois-là :  je n’étais ni en sabbatique, ni en vacances, ni mise à pied. Je ne me sens franchement ni soutenue, ni reconnue par le gouvernement ».

Le MAC de Montréal questionne la posture féministe du gouvernement de Justin Trudeau, alors que le ministre Randy Boissonnault, en charge du dossier, a déclaré le 15 février dernier à la Chambre des communes qu’il n’interviendrait pas sur le dossier, tant que la question serait devant les tribunaux.  « Cela fait maintenant 6 ans que le politique et le juridique se renvoient la balle. Pendant que le dossier stagne, ce sont des milliers de femmes qui se retrouvent dans des situations extrêmement précaires, nouvellement mères, sans emploi et sans chômage ou presque. Il est possible de régler ce problème rapidement en modifiant quelques articles de la Loi sur l’assurance-emploi. Pourquoi attendre ? » demande monsieur Dhavernas.

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