Les vœux pieux ne suffisent plus : l’assurance-chômage doit s’adapter à la réalité de tou.te.s les travailleur.se.s.

Interventions médiatiques | 21 septembre

21 septembre 2021 (Montréal) – Le 20 septembre dernier, les canadien.ne.s ont décidé d’élire un gouvernement libéral minoritaire et de donner leur confiance à Justin Trudeau pour un troisième mandat consécutif. Pour l’occasion, le MASSE souhaite rappeler au gouvernement réélu que cette confiance ne peut être tenue pour acquise et que les travailleur.se.s ne se satisferont plus de vœux pieux annoncés en grandes pompes.

« Alors que le gouvernement libéral multiplie les annonces visant à afficher son progressisme et sa solidarité envers les travailleur.se.s qui perdent leur emploi, nous rappelant la responsabilité indéniable de l’État en matière d’assurance-chômage, il multiplie paradoxalement les excuses pour repousser indéfiniment la réforme en profondeur et permanente du régime. À cet égard, la plateforme libérale est exemplaire. Mais cette stratégie a fait son temps, surtout après 6 ans au pouvoir … », rapporte Samuell  Beaudoin, responsable à la coordination du MASSE.

Dans sa plateforme électorale, le parti libéral promet de créer une nouvelle prestation pour les travailleur.se.s autonomes et à la demande qui offrirait jusqu’à 26 semaines d’assistance pour un maximum de 15 500 $ dès janvier 2023. Les travailleur.se.s salarié.e.s, qui représentent somme toute 90% de la population active devront, quant-à-eux, se satisfaire d’une énième consultation et d’une refonte complète du système informatique de Service Canada avant de voir (peut-être) leur sort s’améliorer.

« Non seulement la proposition du parti libéral comporte plusieurs problèmes, mais c’est se mettre des œillères que de penser que la modernisation du régime d’assurance-chômage se limite à la question de l’admissibilité des travailleur.se.s autonomes et à la demande. Le problème de l’admissibilité des travailleur.se.s «faussement autonomes» mérite d’être traitée avec le plus grand sérieux, certes, mais il ne faudrait pas que cela serve à faire un écran de fumée sur les questions de fond qui touchent la majorité des travailleur.se.s. Un régime d’assurance-chômage « digne du 21e siècle » doit aussi – et surtout – s’adapter à la réalité des femmes sur le marché du travail, à la situation particulière des travailleur.se.s de l’industrie saisonnière, des travailleur.se.s à temps partiel et des personnes malades. » – Samuell Beaudoin, responsable à la coordination du MASSE.

Si donc la dernière année fut celle de la reconnaissance des lacunes du régime d’assurance-chômage, le 3e mandat du gouvernement Trudeau devra être celui de l’action et de la mise en place, permanente, d’un régime d’assurance-chômage accessible, juste, universel et non discriminatoire.

À cet effet, des solutions existent. En voici quelques-unes :

1 – Établir un seuil d’admissibilité de 350 heure ou 13 semaines ;

2 – 35 semaines minimum de prestation ;

3 – Un taux d’indemnisation de 70 % ;

4 –  Abolition des exclusions totales en cas de départ volontaire ou inconduite ;

5 – Protection en cas de chômage sans égards aux prestations maternité, paternité ou parental versé ;

6 – Prolongement à 50 le nombre maximal de semaines de prestations maladie.

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Pour plus d’informations, contactez Samuell Beaudoin, responsable à la coordination Mouvement autonome et solidaire des sans-emploi (MASSE)

(514) 524-2226 ou à coordination@lemasse.org

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