21 novembre 2022 (Montréal) – Une fois de plus, Service Canada peine à répondre aux personnes en situation de chômage et entraîne celles-ci dans l’insécurité. Depuis huit semaines maintenant, les règles simplifiées qui permettaient un meilleur accès aux prestations d’assurance-chômage ont pris fin et ce sont les personnes sans-emploi qui en paient le prix.
Avec les règles simplifiées, on nous avait promis qu’on allait réduire de moitié les demandes d’assurance-chômage qui nécessiteraient l’intervention d’un agent de Service Canada. Cette automatisation devait rendre le traitement des demandes beaucoup plus rapide et efficace. Le retour aux règles déficientes d’avant la pandémie annonce conséquemment le retour des délais de traitement prolongés.
De plus, suite à des changements au sein du personnel de Service Canada, une grande proportion des employé-e-s occupent leur poste depuis très peu de temps et n’ont pas l’habitude des dossiers plus complexes. Inévitablement, les délais et les erreurs se multiplient et les personnes ayant perdu leur emploi se retrouvent dans la précarité. Même les cas nécessitant d’être traités en urgence humanitaire ne sont plus priorisés: quel est le problème?
“Certains des agents de Service Canada nous demandent si les prestataires ont des conjoint-e-s ou de la famille vers qui se tourner afin de payer leur panier d’épicerie, leurs factures et leur loyer en attendant de recevoir leurs prestations. Ça va vraiment trop loin.” s’indigne France Simard du Mouvement Action-Chômage Lac-St-Jean. Le gouvernement du Canada doit permettre à ses citoyen-ne-s de vivre dans la dignité: c’est pourquoi les mesures temporaires doivent être de retour immédiatement.
Rappelons que l’assurance-emploi n’est pas un service de dernier recours. C’est un outil collectif, financé par les travailleuses et travailleurs, qui doit être accessible quand on en a besoin. Il est impératif que le gouvernement Libéral se rende à l’évidence que c’était une erreur de mettre fin aux mesures temporaires, que ces dernières doivent être remises en application dès maintenant et qu’elles doivent se maintenir jusqu’à ce que la réforme complète du régime d’assurance-chômage soit en vigueur. Les Libéraux nous ont promis un régime digne du XXIe siècle : il est temps qu’ils tiennent parole.