Il sera plus difficile de se qualifier pour l’assurance-emploi dès le 24 septembre
Interventions médiatiques | 21 septembre
Action populaire Rimouski-Neigette qualifie d’irresponsable l’idée de retourner aux règles de l’assurance-emploi qui étaient en vigueur avant la pandémie et dénonce le fait que le gouvernement fédéral n’ait toujours pas réformé le système d’assurance-emploi tel que promis.
Le gouvernement du Canada a annoncé récemment la fin des mesures temporaires relatives à l’assurance-emploi à partir du 24 septembre 2022.
À partir de cette date, pour le Bas-Saint-Laurent, le seuil minimum d’heures travaillées pour avoir droit aux prestations sera de 700 heures. Depuis deux ans, ce seuil était fixé à 420 heures.
Le retour aux anciens critères de qualification à l’assurance-emploi entraînera un retour du trou noir
, déplore Michel Dubé, d’Action populaire Rimouski-Neigette.
Avec la fin des mesures spéciales, une personne occupant un emploi saisonnier commençant à recevoir des prestations de chômage à la fin septembre se retrouvera sans revenu en plein milieu de l’hiver
, souligne-t-il.
De plus, certaines personnes n’arriveront pas à se qualifier, dit-il, et devront recevoir de l’aide sociale, alors que le coût de la vie est en hausse.
« Il y a des gens qui ne se qualifieront pas, qui vont devoir vivre à crédit. C’est le pire bout de ma job, je vais devoir dire à ces gens-là que la seule aide qu’ils peuvent avoir, c’est l’aide sociale. »
Un problème qui touche aussi les entreprises
M. Dubé ajoute que les entreprises des secteurs touristique, des pêches et de la forêt pourraient aussi être pénalisées par le retour aux anciennes règles. Elles pourraient, selon lui, perdre leurs employés saisonniers.
En plein milieu de l’hiver, plus de revenu, qu’est-ce que les gens vont faire? Ils vont aller se trouver une autre job dans une autre industrie et quand la saison par exemple touristique va revenir, ils ne reviendront pas dans leur ancien travail
, indique-t-il.
C’est pourquoi Action populaire Rimouski-Neigette demande le maintien du seuil de 420 heures travaillées et l’augmentation du nombre de semaines admissibles pour permettre aux travailleurs de passer à travers le trou noir
.
Le conseiller régional de la FTQ, Yves-Aimé Boulay, ajoute qu’il est nécessaire de valoriser le travail saisonnier et de trouver des manières pour que les travailleurs puissent travailler plus longtemps dans leur domaine pour être capables d’avoir leurs prestations totales pour l’année.
Michel Dubé demande aux élus et aux Chambres de commerce de se joindre au mouvement pour faire pression en ce sens sur les gouvernements fédéral et provincial, ce qu’a déjà fait la députée fédérale de Manicouagan, Marilène Gill.
D’après les informations d’Isabelle Damphousse