Des syndicats et organisations manifestent pour lutter contre l’inflation
Interventions médiatiques | 4 septembre
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Une vingtaine d’organisations syndicales et communautaires ont manifesté lundi, à Montréal, pour réclamer notamment des hausses salariales, dans un contexte d’inflation.
« Inflation, salaires bas, seule la lutte paiera », a scandé la foule, qui s’est réunie dans la rue Sherbrooke Ouest, devant les bureaux du premier ministre, François Legault. Dans la chaleur de l’après-midi, des centaines de militants ont défilé dans cette artère vers l’est, en récitant en choeur : « Nos conditions de vie avant leurs profits ! »
Il s’agit de la quatrième fête du Travail d’affilée au cours de laquelle une manifestation des milieux syndicaux et communautaires de la région de Montréal est organisée pour dénoncer le capitalisme, a souligné Fanny Labelle, responsable de la mobilisation et des finances du Mouvement action-chômage de Montréal.
« Est-ce qu’il y a des gens en colère ici ? » a demandé au micro Dominique Daigneault, présidente du Conseil central du Montréal métropolitain de la Confédération des syndicats nationaux (CSN). La foule a répondu par l’affirmative en faisant résonner des trompettes et des sifflets.
« On en a marre, des inégalités sociales, on en a marre, de l’exploitation, on en a marre, des souffrances que génère notre système économique », a poursuivi Mme Daigneault. Cette dernière a ajouté que « chaque lutte » est importante pour faire bouger les choses.
Combattre l’inflation est l’une des préoccupations centrales de cette année, a précisé Mme Labelle en entrevue. « On voit comment les besoins, même ceux des travailleurs qui travaillent à temps plein, augmentent. » Plusieurs d’entre eux ont désormais recours aux banques alimentaires pour nourrir leur famille, a-t-elle déploré. Selon elle, une hausse des salaires est donc nécessaire.
Dans une déclaration transmise par son cabinet au Devoir, le ministre québécois du Travail, Jean Boulet, rappelle avoir fait passer le salaire minimum de 14,25 $ à 15,25 $ l’heure en mai dernier. « Cela a des effets directs sur les salariés visés, notamment en améliorant le pouvoir d’achat des personnes à faible revenu, tout en respectant la capacité de payer des petites entreprises », affirme-t-il.
« Transition écologique juste »
Hormis l’inflation, il a également été question d’une transition écologique juste lors de la manifestation de lundi. « C’est quoi, la transition juste ? C’est que quand les décideurs vont s’asseoir, les travailleurs et travailleuses doivent être à la table en vue de l’élaboration de nouvelles politiques climatiques », a expliqué Marc-Édouard Joubert, président du Conseil régional Montréal métropolitain de la Fédération des travailleurs et travailleuses du Québec (FTQ).
La transition écologique juste signifie aussi « d’accompagner des travailleurs et travailleuses qui pourraient perdre leur emploi dans certains secteurs d’activité et qui seraient appelés à se requalifier », a-t-il déclaré.
Les militants présents à l’événement ont également exprimé leur soutien au front commun intersyndical du secteur public dans ses négociations avec Québec pour le renouvellement des conventions collectives. Il est composé de la CSN, de la FTQ, de la Centrale des syndicats du Québec et de l’Alliance du personnel professionnel et technique de la santé et des services sociaux.