Un employé peut-il refuser de travailler et toucher la PCU ?

Actualités | 12 mai

Voici un article du Devoir paru le 12 mai où la ministre Qualtrough se fait rassurante..

Par contre, selon RDI Économie, « La ministre (…) Carla Qualtrough confirme qu’une personne qui touche la PCU, qui refuse d’aller travailler pour des raisons de santé et de sécurité et qui veut continuer de toucher la PCU doit passer par le processus normal des normes de santé et sécurité au travail (…) Dans le cas du Québec, le processus se fait via la CNESST. Ainsi, une personne ne peut pas décider de son propre chef de refuser d’aller travailler invoquant un problème de sécurité et continuer de toucher la PCU sans passer par le processus réglementaire habituel lié à la sécurité au travail »

On vous tient au courant des développements !

En attendant, consultez les directives de la CNESST.

Après plusieurs tergiversations, le gouvernement fédéral le confirme : un travailleur qui touche déjà la Prestation canadienne d’urgence (PCU) parcequ’il s’était retrouvé sans revenus à cause de la pandémie pourra continuer à empocher ses 2000 $ par mois même si son employeur le rappelle au travail.La question était devenue d’actualité depuis que des travailleurs, notamment dans le réseau des garderies, disaient ne pas vouloir retourner à leur poste parce qu’ils ne jugeaient pas sécuritaire le déconfinement amorcé par Québec. Ottawa avait jusqu’à maintenant refusé de dire si ces personnes conserveraient leur admissibilité à la PCU.La ministre de l’Emploi, Carla Qualtrough, a dissipé la confusion lundi en comité parlementaire. « Si vous pensez que ce n’est pas sécuritaire de travailler, que vous ne travaillez pas pour des raisons en lien avec la COVID-19 et que vous vous qualifiez autrement à la PCU, vous êtes admissibles », a affirmé Mme Qualtrough au député conservateur qui l’interrogeait.Le premier ministre Justin Trudeau s’était fait poser la question à quatre reprises au cours des derniers jours et, chaque fois, il s’était borné à répondre qu’il revenait aux provinces et aux employeurs de rendre l’environnement de travail sécuritaire.Jusqu’à présent, trois premiers ministres provinciaux ont déclaré que la PCU avait le potentiel de dissuader des employés de retourner au travail. Blaine Higgs, au Nouveau-Brunswick, a dit craindre en particulier que les travailleurs attendus dans les industries saisonnières redémarrant ces jours-ci ne soient pas au rendez-vous. Au Manitoba, Brian Pallister a déclaré qu’il « se bat contre un programme fédéral qui paye les gens à rester en dehors du marché du travail ».M. Legault a soutenu que la PCU pouvait être un facteur expliquant la difficulté à recruter dans les CHSLD et à conserver les travailleurs essentiels à bas salaire, dans les épiceries par exemple.

« Frein au travail »

La Fédération des chambres de commerce du Québec (FCCQ) a abondé dans le même sens lundi. « De plus en plus d’employeurs font part des difficultés qu’ils rencontrent pour inciter leurs employés qui touchent la PCU à retourner au travail », écrit-elle dans un communiqué de presse. Puisqu’Ottawa autorise les prestataires de la PCU à gagner jusqu’à 1000 $ par mois sans pénalité, la FCCQ note que cela favorise « un retour au travail uniquement à temps partiel ».

La FCCQ assimile le programme à un « frein au travail » et demande qu’il soit corrigé s’il devait être prolongé au-delà du mois de juin.

Ottawa n’a toutefois pas dit si des éducatrices en garderie du secteur public ou des enseignants qui touchaient toujours leur salaire pendant que leur établissement était fermé, et qui refuseront d’y retourner lors de la réouverture par crainte d’attraper la COVID-19, deviendront admissibles à la PCU.

Québec ne semble pas choqué par cette perspective. « Si un employé ne veut pas rentrer […], il va devoir se mettre sur la PCU », a indiqué l’attaché de presse du ministre de la Famille, Mathieu Lacombe. « Chaque service de garde fait sa propre gestion de son personnel et chaque direction connaît ses besoins. Si l’employé le demande, l’employeur peut procéder à une mise à pied temporaire. »

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