Sylvie Therrien et les quotas à l’assurance-chômage

Actualités | 4 septembre

 » Le cauchemar de Sylvie Therrien commence en 2013, alors que, tout comme 15 de ses collègues enquêteurs pour l’assurance-emploi, elle se voit imposer un quota de 485 000 $ de refus de requêtes de prestations afin d’économiser de l’argent.  » Lisez ci-bas la suite de l’article de Radio-Canada sur les lanceurs d’alerte.

Dur traitement pour les lanceurs d’alerte fédéraux

La lanceuse d’alerte Sylvie Therrien espère retrouver son emploi après avoir été congédiée à la suite de la dénonciation de quotas de refus de prestation d’assurance-emploi, en 2013.

Le « cauchemar bureaucratique » d’une ancienne enquêteuse de l’assurance-emploi remet en question la protection des lanceurs d’alerte au gouvernement fédéral.

Depuis cinq ans, Sylvie Therrien tente de retrouver son emploi. La résidente de Vancouver a été licenciée après avoir dénoncé les quotas de refus de prestation d’assurance-emploi imposés aux enquêteurs en 2013.

Elle est toujours sans emploi et se dit financièrement ruinée et émotionnellement vidée.

Pas la seule

Mme Therrien est l’une des « centaines de personnes » qui ont subi des conséquences après avoir osé dénoncer certaines pratiques du gouvernement du Canada, soutient David Hutton, l’un de ceux qui militent pour obtenir une meilleure protection des lanceurs d’alerte fédéraux.

Il ajoute qu’Ottawa ne fait « absolument rien » pour protéger ceux qui ont le courage de parler.

Si certains moyens existent pour protéger ces derniers et leurs droits, y recourir relève « de la torture », explique Mme Therrien.

Alerte aux quotas

Le « cauchemar » de Sylvie Therrien commence en 2013, alors que, tout comme 15 de ses collègues enquêteurs pour l’assurance-emploi, elle se voit imposer un quota de 485 000 $ de refus de requêtes de prestations afin d’économiser de l’argent.

Mme Therrien précise que, selon ses estimations, seulement 3 % des demandeurs soumettaient des déclarations frauduleuses.

« Je devais leur refuser certains avantages ou trouver des failles [dans leurs demandes] de façon à pouvoir les disqualifier. C’était injuste, et mes patrons refusaient d’entendre mes inquiétudes », raconte-t-elle.

La pression exercée par les supérieurs était telle que l’un d’eux demandait quelles étaient les économies du jour plutôt que de saluer les employés, ajoute Mme Therrien.

Elle a alors envoyé des documents prouvant l’existence de quotas au quotidien Le Devoir, qui a exposé la pratique au grand jour dans un article de février 2013, ce qui a enflammé la colline du Parlement.

Quelques mois plus tard, Sylvie Therrien a été congédiée pour avoir contrevenu aux politiques de communication du gouvernement parce qu’elle avait parlé aux médias.

C’est à ce moment qu’elle a entrepris son périple dans les méandres du système de protection.

Lire la suite de l’article sur ici.radio-canada.ca

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