Le gouvernement Harper reconnu coupable du saccage de l’assurance-emploi

Actualités | 28 août

Le tribunal populaire a tranché. Devant une salle bondée au Forum social des peuples à Ottawa, il a condamné les conservateurs pour la réforme de l’assurance-emploi et ses impacts dévastateurs sur les travailleurs et travailleuses ainsi que leurs familles.

Organisé par la Coalition québécoise contre la réforme de l’assurance-emploi, en collaboration avec les Nouveaux Cahiers du socialisme et la revue Canadian Dimension, le procès du 22 août dernier a permis d’entendre, au cours des 120 minutes qu’il a duré, une dizaine de témoignages d’expertes, d’experts, de citoyennes et de citoyens intéressés. Le verdict a été rendu sur le banc par Martin Gallié, professeur et chercheur au Département des sciences juridiques de l’UQAM, en collaboration avec les participantes et participants au procès.

Le gouvernement Harper est coupable:

1. D’avoir décidé d’appauvrir les travailleurs et les travailleuses en imposant des changements qui les obligent à accepter n’importe quel emploi, à n’importe quelle condition, sans aucune considération pour leur formation, leur expérience et la réalité de leur milieu de vie;

2. D’avoir délibérément stigmatisé et renforcé les préjugés à l’endroit des chômeurs et des chômeuses, et plus particulièrement les travailleurs et les travailleuses des régions où prédomine l’activité saisonnière, ainsi que les travailleuses et les travailleurs migrants;

3. D’avoir sabordé un ancien tribunal efficace et mis en place un nouveau processus de contestation des décisions de la Commission de l’assurance-emploi qui décourage les travailleurs et les travailleuses d’exercer leurs droits au mépris des règles d’équité procédurale et de justice naturelle.

La sentence:

Le tribunal ordonne au gouvernement Harper d’annuler les changements qu’il a imposés depuis deux ans. Il exige aussi des réponses aux revendications légitimes des organisations de travailleuses et de travailleurs, mais aussi de ceux qui sont sans emploi, pour la remise en place d’un régime d’assurance-emploi complet et universel qui offre aux personnes qui perdent leur travail la protection à laquelle elles sont en droit de s’attendre.