BUDGET LIBÉRAL 2017 : Les apparences peuvent être trompeuses. Et les non-dits en disent long

Interventions médiatiques | 23 mars

COMMUNIQUÉ

RÉACTION AU BUDGET LIBÉRAL (MARS 2017) ; Les apparences peuvent être trompeuses. Et les non-dits en disent long.

Dans le second budget Libéral…

 

(liste non-exhaustive)

– aucune mesure favorisant une meilleure accessibilité aux prestations (ex: le nombre d’heures nécessaire pour être admissible au chômage)

– aucune mesure pour augmenter le nombre de semaines payables

– aucune mesure pour augmenter le montant des prestations. Au contraire, en échange d’un rallongement des prestations maternités / parentales, on baisse le taux de prestations à 33% ! Avec un rabais de 2% sur les couches ?

– aucune mesure pour abolir ou améliorer le catastrophique Tribunal de la sécurité sociale (TSS)

– aucune mesure pour mettre fin aux exclusions totales en cas de départ volontaire « non-justifié » ou « d’inconduite ».

– aucune mesure pour abolir le « trou noir » dans les régions durement affectées par le nombre de semaines ridicule payées en chômage

 

De plus, on continue de piger dans la caisse d’assurance-chômage (emploi) pour financer des mesures qui n’ont rien à voir avec la perte d’un emploi. Nous le répétons depuis des années, le financement de mesures sociales autre que le paiement de prestations chômage « classiques » doit venir du fonds consolidé, c.ie. de tous les impôts payées par tous.

Budget 2017 : « On s’attend à ce que les femmes bénéficient particulièrement de l’amélioration des prestations d’assurance-emploi qui vise les aidants naturels. Les femmes sont plus susceptibles que les hommes de fournir des soins, et parmi les aidants, les femmes consacrent plus d’heures par semaine à fournir des soins comparativement aux hommes. » Ce terme d’aidant naturel participe à l’invisibilisation du travail des femmes et témoigne de profonds préjugés à l’endroit d’un travail qui n’a rien de naturel pour les proches aidantes. Comme quoi on tend facilement à sous-estimé et sous-payé un travail indispensable qui profite à toute la société. Un taux de prestations de 55% est une insulte et un mépris, tant pour les chômeuses que pour les proches aidantes. Et en cas de perte d’emploi, ces femmes auront droit à quoi ?

C’est une erreur fondamentale de vouloir créer de nouvelles mesures sociales en les insérant à la loi d’assurance-chômage. Mise à part la question du financement, ce carcan (voulu ?) empêche d’élaborer des programmes originaux.

Pour ce qui est du retour aux études sans se faire planter par la Commission, nous attendons les modalités découlant de ce changement de cap.

 

Bref, ce budget minceur est rachitique.

 

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