Quel filet social après la pandémie?

Actualités | 5 mai

La pandémie de coronavirus a révélé de grands trous dans le filet social, que les gouvernements essaient aujourd’hui de rapiécer dans l’urgence. Ces changements ponctuels conduiront-ils à des réformes permanentes ou seront-ils oubliés aussitôt la crise passée ?

La construction de l’État providence a été ponctuée par les grandes catastrophes collectives, rappellent les experts, les deux guerres mondiales nous ayant notamment légué l’impôt sur le revenu et les premiers grands programmes sociaux. La pandémie de COVID-19 aura-t-elle le même effet ?

« Lors d’une récession ordinaire, la majorité de la population continue généralement d’avoir le sentiment de regarder de loin ce qui arrive à d’autres, explique Alain Noël, professeur au Département de sciences politiques de l’Université de Montréal. Mais avec la pandémie, même si nous ne sommes toujours pas égaux, nous nous sentons quand même tous concernés par ce qui arrive aux autres. »

Or, les gouvernements n’ont pas mis longtemps à comprendre que leurs programmes d’assurance-emploi ou d’aide sociale n’allaient pas faire l’affaire devant les millions de travailleurs transformés en chômeurs par la pandémie de COVID-19 et leurs mesures de confinement.

Aussi les gouvernements ont-ils instauré une série de nouvelles mesures ad hoc, comme la Prestation canadienne d’urgence (PCU), plus larges, plus rapides et plus généreuses que les programmes existants. Moins stigmatisante, par exemple, que l’aide sociale, cette nouvelle forme d’aide a aussi l’avantage d’être versée indépendamment de la valeur des actifs (maison, épargne retraite…) et sans la pression constante de trouver un autre emploi.

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