L’appropriation du pouvoir des chômeur.ses
Textes et analyses | 10 mars
Nous vous partageons une texte du MAC de Montréal paru dans le Tout-droit, journal de l’organisme-communautaire l’En-Droit de Laval.
Lire le journal Tout-Droit #52 (PDF)
Le Mouvement Action-Chômage (MAC) de Montréal est un groupe communautaire qui se mobilise pour un meilleur régime d’assurance-chômage, informe les chômeur.ses sur leurs droits, organise des activités d’éducation populaire dans une optique de transformation sociale et représente les chômeur.ses face à Service Canada et devant les tribunaux.
Depuis maintenant 50 ans, le MAC préconise l’appropriation du pouvoir des sans-emploi par l’éducation populaire. Le but est multiple : rendre les gens le plus autonomes possible face à une loi et une machine administrative infiniment complexes, leur faire prendre conscience qu’ils et elles ne sont pas seul.es et les faire réfléchir sur le et la politique.
Cela se fait d’abord par la séance d’information qui permet de briser les préjugés et de créer des liens entre les personnes qui vivent la dure réalité du chômage et ses conséquences : découragement, isolement, perte d’estime et problèmes de santé mentale et physique. L’ignorance sera toujours notre pire ennemie.
Lorsque le MAC accompagne un.e chômeur.se qui a des démêlés avec Service Canada ou qui doit défendre ses droits en contestant une décision, ce n’est jamais dans une approche « client ». L’organisme est là pour guider la personne, mais en encourageant toujours son autonomie et en travaillant avec elle et non à sa place.
Ainsi, les chômeur.ses restent maîtres de leurs démarches. Pour cela, il faut s’assurer que le portrait d’ensemble est bien compris: Qu’est-ce qui coince dans l’accès à l’assurance-chômage ? Quelles sont les conséquences possibles d’une enquête? Quelles sont leurs options? Comment fonctionne un tribunal? Peu importe l’issue des démarches, les sans-emploi ressortent de l’expérience avec la fierté d’avoir défendu dignement leurs droits face une machine administrative qui ne fait pas de quartier. L’envie de se mobiliser pour un meilleur régime d’assurance-chômage et contre la pauvreté naît souvent de ces expériences. Ainsi, le service individuel est une porte d’entrée vers la défense collective des droits.
Au fil des 50 dernières années, nombreux ont été les travailleur.ses en chômage qui sont arrivé.es chez nous avec un sentiment de défaite personnelle, de faute individuelle ou de honte. Les voir repartir la tête haute et conscient.es du jeu politique dont ils et elles font les frais est une des grandes fiertés du MAC.
Vous souhaitez en apprendre davantage sur le MAC de Montréal ? Vous avez des questions sur l’assurance-chômage? Vous souhaitez vous impliquer ?
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